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Anita Conti, la Dame de la mer et son héritage au Musée océanographique

Une pionnière au service de l’Océan

Anita Conti, surnommée la « Dame de la mer », a marqué de son empreinte l’histoire de l’océanographie et de l’Institut océanographique de Monaco. Dans la bande dessinée « Anita Conti » signée Catel & Bocquet (aux éditions Casterman), un extrait nous transporte à une époque où Anita fréquente assidûment la bibliothèque du Musée.

Anita puise dans les rayons de la bibliothèque matière à préparer ses expéditions, répertorier des espèces mal connues, lutter contre la surexploitation des océans. Enfermée de longues heures dans le bureau réservé aux chercheurs, elle prouve son attachement au musée par les touchantes dédicaces de ses livres. Et quand s’y déroule, en décembre 1966 le Premier Congrès international d’Histoire de l’Océanographie, Anita est une participante enthousiaste

 

Une présence honorée dans l’exposition « Méditerranée 2050 »

Bien des années plus tard, l’exposition immersive Méditerranée 2050 proposée par le Musée océanographique honore sa présence : dans un voyage spatio-temporel à bord du submersible Oceano Odyssey, au cœur d’une Aire Marine Protégée, le visiteur peut vivre une expédition scientifique de 16 minutes guidée par la capitaine Anita, une jeune océanographe bien sûr inspirée de la Dame de la mer.

L’Institut océanographique espère redonner espoir avec cette exposition, faire naître des vocations : pour revivre la mer Méditerranée et les océans ont tant besoin de nouvelles Anita Conti.

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Anita Conti et l’art du galuchat : un savoir-faire précieux dans nos collections

Au-delà de ses missions scientifiques, Anita Conti cultivait également un art rare : le travail du galuchat. Cet artisanat consiste à préparer et façonner une peau de poisson — le plus souvent de raie ou de requin — poncée et polie jusqu’à obtenir une texture perlée unique, utilisée dans la maroquinerie ou la reliure de luxe.
Héritage de ce lien profond entre savoir-faire humain et ressources marines, le galuchat témoigne aussi d’un usage respectueux et durable de la biodiversité.

Dans ses collections, le Musée conserve plusieurs pièces remarquables travaillées en galuchat, traces précieuses de cet art singulier qu’Anita maîtrisait. Vous pourrez découvrir dans cet article quelques photos de ces objets, témoins matériels de la passion et de l’ingéniosité de ces artisans qui utilisaient le galuchat.

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Peaux tannées et teintées de galuchat – Collections de l’Institut océanographique de Monaco – Crédit Photo : Frédéric Pacorel

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Rape à Wasabi du Japon en galuchat – Collections de l’Institut océanographique de Monaco – Crédit Photo : Frédéric Pacorel

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Rape à Wasabi du Japon en galuchat – Collections de l’Institut océanographique de Monaco – Crédit Photo : Frédéric Pacorel

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Escarpin en galuchat – Collections de l’Institut océanographique de Monaco – Crédit Photo : Michel Dagnino

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Escarpin en galuchat – Collections de l’Institut océanographique de Monaco – Crédit Photo : Michel Dagnino

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Escarpin en galuchat – Collections de l’Institut océanographique de Monaco – Crédit Photo : Michel Dagnino

Une figure toujours vivante

À travers ses travaux, ses expéditions et sa vision, Anita Conti reste aujourd’hui une source d’inspiration pour toutes celles et ceux qui défendent l’Océan.
Son engagement résonne encore entre les murs du Musée océanographique, rappelant que pour préserver la mer, nous avons plus que jamais besoin de nouvelles vocations, de nouveaux regards et, pourquoi pas, de nouvelles Anita Conti.

🔗 Pour aller plus loin :
📚 Découvrez l’ouvrage « Anita Conti » de Catel & Bocquet (aux éditions Casterman) ici
🌊 Plongez dans l’exposition immersive Méditerranée 2050 au Musée.

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