Percer les secrets du corail,
du mythe à la réalité

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CORAIL

Si les origines du corail et ses qualités ont pu être magnifiées par la mythologie et les traditions populaires, il n’en demeure pas moins qu’il possède de vrais pouvoirs. Toujours étudiés aujourd’hui, les bienfaits du corail promettent de nouvelles innovations dans tous les domaines et ne peuvent qu’inciter à protéger le trésor qu’il est. D’autant que nous n’avons pas fini d’en percer tous les mystères…

Quelle est sa véritable nature ? Quels sont ses pouvoirs ? Le corail vous révèle ici ses plus beaux secrets.

Une énigme scientifique

D’où vient le corail et de quelle nature est-il ? À quelle époque remonte son origine ? S’agit-il d’un végétal, d’un animal ou d’un minéral ?

Autant de questions dont l’une a trouvé sa réponse au milieu du XVIIIe siècle à la suite des observations du médecin et naturaliste français Jean-André Peyssonnel (1694-1759). Grâce à lui, l’énigme posée depuis l’Antiquité a été résolue : le corail est bel et bien un animal ! Aujourd’hui, nous savons même qu’il fait partie de la famille des méduses, les cnidaires.

Des super-pouvoirs, le corail ?

Depuis l’Antiquité, de nombreux pouvoirs sont attribués au corail rouge : il protègerait du mauvais sort, guérirait des affections… Le roi Louis XIV s’en serait même fait prescrire par son médecin ! Mais ce qu’on appelle « corail » n’est pas uniquement le corail rouge, qui appartient à la famille des gorgones.

Le corail tropical, constructeur de récifs appartenant à la famille des scléractiniaires, possède d’autres qualités, celles-ci bien avérées. Il construit entre autres de véritables villes sous-marines où viennent naître, grandir et se protéger de nombreuses espèces d’animaux et de végétaux. L’une de ces oasis de vie est même visible depuis l’espace : la Grande Barrière de corail, en Australie !

 

Un trésor essentiel qui n’a pas encore révélé tous ses secrets !

Aujourd’hui, le corail continue d’être étudié pour ses qualités et ses capacités. Ressource économique, source d’inspiration, protection… le corail, ce petit animal qui vit en colonies, n’a pas fini de nous surprendre. Saviez-vous que le corail protégeait les côtes ? Des récifs coralliens en bonne santé absorbent jusqu’à 97 % de l’énergie de la mer (houle et vagues). C’est une barrière bien plus efficace que toute construction humaine, digue ou remblai !

Pour percer ses secrets, les scientifiques prélèvent des carottes de squelette de corail. Précieuses aides pour remonter le temps, celles-ci leur donnent accès aux conditions physicochimiques enregistrées dans le squelette de l’animal (température, salinité, pH, nutriments…). Selon les espèces, une carotte de 50 centimètres peut représenter 100 ans de croissance d’une colonie. L’étude de sa composition chimique en fait une véritable archive climatique.

Carotte de corail extraite sur le récif extérieur de l’atoll d’Egum en Papouasie-Nouvelle-Guinée, novembre 2017 (expédition Tara Pacific) © Christoph Gerigk

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