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« LE TEMPLE DE LA MER »

sensibiliser le plus grand nombre
à la protection des océans

Les étapes de votre visite virtuelle

Le musée océanographique de Monaco

Créé par son Fondateur le Prince Albert Ier (1848-1922) comme un palais entièrement dédié à la mer, il a pour mission de faire connaître, aimer et protéger les océans. Inauguré en 1910, il surplombe la Méditerranée, à flanc de falaise. Près de 650 000 visiteurs poussent ses portes chaque année. La façade d’une longueur de 100 mètres est construite, comme l’ensemble du Musée en pierre calcaire de La Turbie. Les éléments d’ornementation évoquent le monde marin : bossage en écume, poissons, vagues, algues, crustacés, coquillages, pieuvres, proue de navire, cordages, etc.

 

Sur la corniche supérieure sont gravés 20 noms de navires scientifiques choisis par le Prince Albert Ier lui-même, dans une liste établie par le docteur Jules Richard (1863-1945), premier directeur du Musée et fidèle collaborateur du Prince. Les deux allégories se trouvant sur la partie centrale de la façade du Musée océanographique sont
l’œuvre du sculpteur Louis Gustave Dussart (1875-1952). A gauche, Le Progrès venant au secours de l’Humanité et à droite, La Vérité dévoilant à la Science les forces du monde. Elles sont réalisées en calcaire de Brescia et mesurent 8 mètres de haut. La tête de morse, clé de voute de la grande fenêtre centrale est également l’œuvre de Dussart.

Huile sur toile de Louis Tinayre

« La mission Isachsen, engagée sur un glacier, franchit un pont de glace »

Cette très grande toile de Louis Tinayre (1861-1942)(4 x 3 m) a été réalisée en 1906. Elle représente la mission Isachsen, traversant le glacier du 14 juillet. Lors des campagnes scientifiques de 1906 et 1907, le prince Albert Ier finança plusieurs expéditions terrestres dont deux dirigées par le capitaine Gunnar Isachsen (1868-1939). Avec son équipe il réalisa des relevés cartographiques et topographiques, d’une zone non explorée du Nord-Ouest du Spitzberg, qui à présent porte le nom d’Albert I land. En 1907, le Prince Albert Ier décrit l’expédition comme suit : « Le capitaine Isachsen, de l’armée norvégienne, secondé par le lieutenant Staxrud, le géologue Horneman, le docteur français Louët et quatre porteurs norvégiens, muni de traineaux, de skis et d’instruments de mesure, ont recueilli, sur un parcours d’environ 1000 km, les éléments d’une carte complète et d’une étude géologique de toute une région dans laquelle personne n’avait encore pénétré ». 

Albert Ier, « Sur la huitième campagne de la Princesse Alice II », in Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’académie des Sciences (CRAS), séance du 14 janvier 1907.

Mosaïque du yacht Princesse-Alice II

Dans le hall d’entrée, une mosaïque colorée monumentale présente en son centre le troisième navire du Prince Albert Ier, la seconde Princesse-Alice, dont les résultats des campagnes océanographiques ont été les plus importants de Sa carrière. Le Prince souhaitait que chaque motif marin représenté respecte scrupuleusement les données scientifiques. C’est ainsi que l’on peut reconnaître, autour du navire, des poissons volants et des poulpes. Cette œuvre a été réalisée par un mosaïste d’origine italienne, Joseph (Giuseppe) Tamagno.

Le Lustre Méduse

Exécuté par la Maison Baguès en 1908, le Lustre Méduse orne le plafond du Salon d’Honneur. Il représente une espèce découverte dans le détroit de Malacca (sud-est de l’Asie) par le biologiste allemand Ernst Haeckel (1834-1919) et nommée Rhopilema frida, en hommage à son amour perdu, Frida von Uslar-Gleichen. Enthousiasmé par sa découverte, le biologiste en fait une esquisse, s’inspirant du naturaliste et explorateur François Péron (1775-1810), qui décrivait une méduse « en forme de couronne ou plutôt d’un lustre tel qu’on en voit dans les palais des princes ». Cette esquisse servit plus tard de modèle au sculpteur Constant Roux (1865-1942) pour dessiner cette magnifique pièce, qui semble sortie tout droit du palais d’un prince.

La Statue du prince Albert Ier

Cette statue en marbre du prince Albert ler de Monaco, œuvre de l’artiste Denys Puech (1854-1942) a été réalisée grâce à la souscription lancée par le Prince Louis (1870-1949), fils du prince Albert ler, auprès des proches, des collaborateurs du Prince et du peuple monégasque. Le décor du piédestal, qui emprunte au monde marin, est orné de deux bas-reliefs en bronze, coulés par le célèbre fondeur Claude (Claudio) Valsuani (mort en 1923) en 1910. Ces bas-reliefs intitulés « La chasse aux cétacés » et « La récolte d’un chalut sur le pont » ont été placés sur le piédestal pour l’inauguration officielle du Musée océanographique le 29 mars 1910.

Le Bassin corail fluo

Certains coraux ont la capacité de « fluorescer ». Ce phénomène naturel est lié à une protéine. La colonie émet une partie de la lumière absorbée
sous forme de lumière fluorescente. Le rôle de cette fluorescence reste mal connu. Elle peut servir : de protection / à faciliter la photosynthèse des algues /ou à communiquer.

Peintures sur toile du plafond de la Salle de conférences

Le plafond est divisé en caissons. La partie centrale est réservée à des sujets marins, peints par Marie-Félix Hippolyte-Lucas (1854-1925) : « Les premiers navigateurs », viennent ensuite « le phare », « la relève du chalut », « les oiseaux de mer », « la pêche à la baleine » et « la chasse aux phoques ». Les caissons du pourtour, exécutés par le responsable de la décoration de cette salle, Emmanuel Cavaillé-Coll (1860-1922), sont ornés d’animaux marins, inspirés, comme le lustre du Salon d’honneur, par les dessins de Ernst Haeckel (1834-1919).

Blason des Grimaldi

Ce blason est une grande énigme pour nous… Il a été découvert très récemment, en 2010, lors des travaux de restauration entrepris à l’occasion du centenaire du Musée océanographique. Pourquoi une telle œuvre, très bien exécutée, entourée de nombreux monogrammes en or du Prince Albert Ier et en parfaite harmonie avec le reste de la salle était-elle dissimulée ? Depuis 1910, un immense tableau de 8 m de long, La Princesse- Alice II en mer d’Edouard Monchablon (1879-1914) (Grand Prix de Rome en 1903), recouvrait ce précieux blason. Nous lui avons rendu aujourd’hui sa juste place.

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